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S’engager, c'est un choix,
c’est une attitude de tous les jours,
et cela passe par des gestes aussi simples qu’innombrables.
Il existe plusieurs "niveaux" d'engagement.
D'un désir intellectuel à un choix de vie, les façons de s'engager sont diverses.
On peut être ami des maisons de Paix, soutenir la démarche, on peut se relier au réseau en sigant la charte, on peut vivre une fraternité où l'engagement devient plus profond, comme dans un ordre.
Il existe un ordre des médecin, des ordres religieux...
je rêve d'un ordre des artisans de paix.....
Enfin pour l'instant l'engagement au réseau demande un temps de plusieurs mois de découverte, de compréhension et de discernement.
Nous souhaitons que les personnes désireuses de s'engager soient réellement motivées.

Etre Maison de Paix comporte trois engagements essentiels, acceptés et à vivre dans la liberté et la responsabilité vis à vis du réseau.
1) Agir pour promouvoir la paix, c'est à dire la bienveillance, la bonne entente, la clarté relationnelle, le pardon, la réconciliation... en soi-même, dans sa maison, avec sa famille et ses relations... et donc à favoriser le premier pas vers l'autre, en intention et en acte.
2) Prendre des moments de recueillement chaque jour : par exemple le matin et le soir (dans son lit si l'on n'a pas d'autres moments). Chacun est libre de suivre la méthode qui lui convient, mais l'invocation des MDP est préconisée.. Marquer plus spécialement par le silence, un temps pour respirer, pour cultiver la volonté à promouvoir la Paix et sa reliance avec tous les serviteurs de paix, (voire le don de sa vie pour cette cause).
3) Participer à une vie fraternelle donc de service, qui peut prendre différentes formes, en tachant d'équilibrer un service matériel et un service spirituel.
La fraternité spirituelle des Maisons de Paix (MDP) regroupe des personnes, de différentes croyances, qui ne vivent pas ensemble, mais s'engagent sur une même démarche: tendre à promouvoir la paix dans leur maison et leur entourage, et se soutenir dans leur vie.
Cette fraternité regroupe des Maisons de Paix qui ont déjà fait un parcours dans le réseau et nourissent un contact personnel avec d'autres maisons.
Cet" engagement à la fraternité" peut prendre un tour pratique : aide matérielle ou spirituelle, démarche fraternelle, dialogue du coeur ... Les maisons de paix d'une même région se retrouvent trimestriellement pour un partage et un temps de méditation silencieuse avec un repas fraternel. Une retraite annuelle de deux jours (hors de chez soi) est souhaitée. Le silence y tenant une place importante pour que la Parole du coeur soit entendue.
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L'engagement à devenir Maison de Paix, demande une bonne compréhension de la nature du réseau, mais aussi un comportement concret dans sa vie relationnelle à agir sans violence.
Les membres des Maisons de Paix choisissent donc en toute conscience de tendre à devenir non-violent.
Cela exige un appaisement intérieur, une pacification de l'ego.
La non-violence est un chemin de vie tandis que la violence, qu'elle soit physique, psychologique ou institutionnelle, est un chemin de mort. La non-violence est aussi un choix de vie car elle engage toute la vie. Il ne s'agit pas de tenter la non-violence dans certains domaines seulement, mais de s'y essayer sur tous les plans.
Par la non-violence on ne cherche pas à nier la violence mais à la transformer en une alternative constructive, à refuser ce qui est destructeur, pour développer une bienveillance active envers tout ce qui vit. Celui qui s'y réfère s'applique donc à dire non à la violence sous toutes ses formes, y compris et tout d'abord à sa propre violence.
Tendre à devenir non-violent, c'est en premier lieu gérer sa propre violence ; non pour la refouler mais pour la reconnaître, l'apprivoiser et convertir cette énergie négative en énergie positive. Nous sommes donc toujours en situation d'expérimenter la non-violence, sans avoir besoin d'attendre que telle et telle conditions soient réunies.
Dans la vie quotidienne, l'exigence de non-violence s'accorde avec notre volonté de respect de l'autre et de respect de la Vie. Dans les relations une grande attention est requise autant dans la communication que dans la conscience de soi.
Cette recherche a forcément une dimension personnelle - c'est un travail sur soi-même ; et aussi avec ses proches, dans la vie quotidienne. Si l'engagement dans les maisons de Paix requiert un minimum de maturité psychologique, il ne s'agit pas pour autant d'attendre d'être parfaitement préparé avant de participer au mouvement.
La non-violence est donc tout d'abord une expérience, l'incarnation d'une exigence, un chemin. Bien comprise, celle-ci, loin d'inhiber notre force créatrice et notre saine combativité, les canalise et leur donne sens. Cette expérience, ou plutôt ces expériences, sont le fait d'une vie. " Non-violence et vérité sont comme les deux faces d'une même médaille ", disait Gandhi.